Le mot de la semaine

« Regardez-y de près, et vous verrez que le mot liberté est un mot vide de sens ; qu'il n'y a point, et qu'il ne peut y avoir d'êtres libres ; nous ne sommes que ce qui convient à l'ordre général, à l'organisation, à l'éducation et à la chaîne des événements. Voilà ce qui dispose de nous invinciblement [...]. Ce qui nous trompe, c'est la prodigieuse variété de nos actions, jointe à l'habitude que nous avons prise tout en naissant de confondre le volontaire avec le libre. »

Diderot
, Lettre à Landois, 29 juin 1756
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Les Confessions.


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Quoi de plus approprié qu'une représentation de Saint Augustin
pour illustrer une série de profondes et sincères révélations ?


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Me voici victime à mon tour de l'implacable tag. Et cela grâce aux soins de ma chère co-scriptrice, Nebelheim ; à moi, donc, de jouer le jeu de cette étrange - mais amusante - chaîne. Si j'ai bien compris le principe, avant de faire six révélations de la plus haute importance concernant ma personne, il me faut rappeler en quoi consiste ce jeu. Les règles sont simples, les voici :

  • Écrire le lien de la personne qui nous a tagué
  • Préciser le règlement sur son blog
  • Mentionner six choses sans importance sur soi
  • Taguer six autres personnes en mettant leur lien
  • Prévenir ces personnes sur leur blog respectif
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Révélations :

  1. J'ai des cornes. Vous ne me croyez pas ? En vérité, moi-même, je suis resté longtemps sans le savoir, mais la lecture et la méditation des philosophes mégariques a mis fin à mon ignorance sur ce point capital. Mais je n'affirme pas, je prouve : J'ai ce que je n'ai pas perdu. Or, je n'ai pas perdu de corne. Donc, j'ai des cornes. Et dire que j'ai failli ne jamais m'en rendre compte ! Merci Eubulide de Mégare !

  2. Selon les chiffres, un homme est écrasé toutes les 30 secondes à New York. Aujourd'hui, grâce à cette chaîne, il est grand tant que le monde apprenne que cet homme, en fait, c'est moi. Je me permets de signifier, à ce propos, que cela est très néfaste pour la santé, donc si quelqu'un voulait bien me suppléer, je lui en saurai un gré infini.

  3. Je fais de façon fréquente des rêves particulièrement étranges, dans lesquels les méchants s'avèrent souvent être des chinois, et où apparait de manière récurrente la sinistre figure du philosophe allemand Arthur Schopenhauer. Si un expert en interprétation des rêves passe par ici...

  4. Je déteste les chips, car cela rend les mains atrocement grasses ! Voilà qui est dit. De plus, cela ne nourrit pas, donne soif, et fait grossir. Je vous vois venir ; vous allez - à juste titre d'ailleurs - me faire remarquer que cela vaut pour une myriade d'autres aliments. C'est exact, mais, pour une raison obscure, mon aversion se cristallise quasi-exclusivement sur les chips. Les pauvres.

  5. Je ne dis jamais ce que je pense être vrai. Notez toutefois que si je ce que je viens d'affirmer est exact, alors je ne pense pas que ce que je viens de dire soit vrai ; auquel cas, je viens de vous affirmer quelque chose que je crois faux. Il faut convenir de même que, si je pense que cela est faux, alors je vous ai confié ce que je pense être vrai ; mais, vous voyez bien que dans ce cas... (Comme vous l'aurez - je pense - constaté durant cette séance de révélations intenses, j'ai un goût prononcé pour les sophismes, les paradoxes et autres énoncés sui-falsificateurs. Quand bien même vous en seriez à douter de mes précédentes révélations - pourtant toutes incontestablement véridiques, je ne crois pas que vous me contesteriez celle-ci.)

  6. J'ai un débilitron dans la tête. Sans doute parce que je suis toujours trop occupé à porpenser, j'ai facilement tendance à réinterpréter sur le mode absurde les paroles venues de l'extérieur. Par exemple, alors que j'étais tout absorbé à méditer l'Homme-Machine de La Mettrie, ma soeur, voulant me faire remarquer que je faisais obstacle entre elle et l'écran du téléviseur, m'interpella en ces termes : "*****, ta tête gêne !" Et bien, moi, en lieu et place de cette réplique, j'ai entendu "T'es (qu') une patate jaune !"... Ce n'est là qu'un exemple parmi une pléthore d'autres, et je ne m'en sortirais pas si je voulais encore vous parler des "canards en mousse du Bali", des "oreilles de janséniste" et autre "il y a des chromosomes lapins sur les restes" qui se substituent dans mon néo-cortex aux propos sensés que mes interlocuteurs auraient voulu y glisser.
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Victimes :


J'éditerai pour inscrire le nom et le blog de mes victimes, quand j'aurai accompli mes méfaits.


Antisthène Ocyrhoé.

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